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CHAPITRE 2e


Du feu


Rien n’est plus important à connoître, mais rien n’est plus difficile a expliquer que la nature du feu : car quoique sa puissance et son Action soit telle qu’il est la cause de presque tous les effets sensibles, on ne peut cependant l’appercevoir lui même par aucun sens Par son incomprehensible subtilité il échappe aux Analyses les plus éxactes, et par son activité non moins étonnante il élude tous les efforts qu’on fait pour le retenir. Cependant combien n’est-il pas dangereux de s’abandonner sur cette matière à des suppositions dont la fausseté peut être d’une si grande influence dans touttes les parties de la physique. Tachons donc dans nos recherches sur cet être si merveilleux de n’admettre aucune hypothèse effaçons de nôtre esprit touttes les idées que nous pouvons en avoir conceuës par habitude ou par préjugé, et suivant ~2~ en ceci la méthode des Géomètres’ appliquons nous à considérer le feu comme un être parfaittement inconnu et dont nous ne pourrons jamais déterminer autrement la Nature qu’en la déduisant de celles de ses proprietés qui nous sont les plus évidentes.

Les principaux effets que produit le feu et les signes les plus communs de sa présence sont la chaleur ; la lumiére, les couleurs’, l’expansion des liquides, la rarefaction des solides, la combustion, la fusion.

Boerh., 1, p. 68.

fbid., p. y :.

CHAPITRE 2~

Du feu.