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annales de la société j. j. rousseau

examiner, pas même celle de Jean Morelli. Enfin je manque de toutes les instructions nécessaires. Il n’y a que vous seul qui puissiez me pourvoir de tout cela.

Malade, indolent, découragé, idolâtre du repos qu’on ne veut pas me laisser, j’ai la plus grande répugnance pour cette entreprise dont je sens toutes les difficultés, d’autant plus qu’il faut s’en tirer supérieurement ou ne pas s’en mêler. Pour moi je n’aime pas les jeux d’enfants : si je les touche, il faut que je les écrase. J’ai déjà un peu réfléchi sur cette affaire, mais si je m’en charge, je ne veux prendre la plume qu’assuré de tous les secours dont j’ai besoin[1].

Nous ne savons pas le moment exact où Rousseau a reçu renvoi de De Luc ; mais il l’a reçu, comme nous pouvons le savoir par l’ouvrage même et par les notes qu’il a faites sur ses lectures.

Une grande partie de ces notes, peut-être toutes, nous ont été conservées dans deux petits cahiers qui se trouvent à la bibliothèque publique de Neuchâtel sous la cote 7847.

Dans le premier cahier on trouve des extraits ou des résumés des ouvrages suivants :

1. (f. 2 à 22). Histoire de Genève par M. Roustan.

Ces extraits doivent être tirés de l’Histoire de Genève par Jacques Antoine Roustan et Jacob Vernes, jusqu’en 1750, MS. in-4o, conservé à la Bibliothèque publique de Genève. (Haller[2], VI, no 930.) Ils traitent des premiers temps de la république (f. 2-4), de l’origine du Conseil général (f. 4-8), de l’origine du petit Conseil (f. 8-9) :

« Jusqu’en 1487 les Syndics avoient nommé les Con-

  1. Corr. gén., no 1953, t. VIII, p. 189.
  2. Gottlieb Emanuel von Haller, Biblothek der Schweizer Geschichte, Berne, 1786, 7 vol., 8o.