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annales de la société j. j. rousseau

Cette déclaration n’est pas signée, mais M. Boissier est d’avis que le manuscrit doit provenir de son grand-père Noble Adolphe Butini de la Rive, et c’est selon toute probabilité ce dernier qui l’a reçu de Pierre Moultou.

Le cahier est broché en deux parties de 12 et de 6 feuillets. Le papier est tellement mauvais que l’écriture parait sur l’envers des feuillets. Les pages sont remplies de haut en bas et il n’y a pas de marge. Le texte se trouve sur les rectos seulement ; aux versos il n’y a que des passages ajoutés ou refaits.

On trouvera à l’appendice B des passages de la seconde minute. Ces passages sont ceux qui ont été le plus modifiés ; à quelques passages près la seconde minute présente peu de variantes, et ces variantes sont pour la plupart d’un faible intérêt.

III. — La Composition des Lettres

Rousseau a écrit les Lettres écrites de la Montagne en moins de huit mois. Il les a commencées après la publication des Lettres écrites de la Campagne en septembre 1763, et déjà le 9 juin 1764 il écrivait à Rey : « J’ai, mon cher compère un nouvel ouvrage à vous proposer. Mon manuscrit est tout prêt ». En ces huit mois il a étudié un nombre considérable d’ouvrages sur l’histoire de Genève, et a fait trois rédactions successives de son ouvrage. Cela représente un travail accablant pour un homme malade, indolent, et idolâtre du repos qu’on ne voulait pas lui laisser[1].

  1. Voir ci-dessus, p. 12, lettre à De Luc.