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et aux vieux remparts, dont la porte Saint-Jacques évoque encore les exploits de Duguesclin. Charles de Brémond d’Ars fut baptisé le 24 Novembre suivant, dans l’église d’Ars. Il avait eu pour parrain le très haut et très puissant prince Charles de Lorraine et pour marraine Constance de Foucauld. Plus connu sous le nom de comte d’Ars, il avait été destiné d’abord à l’état ecclésiastique. Ses études étaient même commencées lorsque la mort de Philippe, son aîné, le mît à la tête de sa maison. Il devait passer presque toute son existence au château d’Ars. dans la douceur d’une vie régulière, ennoblie par la discipline traditionnelle, entouré des images rassurantes d’une longue lignée de héros, se consacrant entièrement à l’éducation des enfants que devait lui donner Marie Scholastique Antoinette, Suzanne Adélaïde, Gabrielle de Brémond de Dampierre-sur-Charente, sa cousine, qu’il avait épousée le 28 avril 1726. Cette dernière était fille de Jean-Louis de Brémond de Dampierre, lieutenant des vaisseaux du roi et de Marie-Madeleine de Montalembert. Elle devait mourir jeune encore, le 28 avril 1742[1].

C’est le 2 avril 1728, que Marie-Madeleine, future marquise de Verdelin, vint au monde, dans l’antique château familial. « Quand je suis née, dit une héroïne de Shakespeare, une étoile dansait Si dans la voûte azurée de cette nuit printanière pareille fête put présider à sa naissance, il y eut cependant une ombre au splendide décor. Marie-Madeleine fut pour la famille une déception. Au dix-huitième siècle, gouverné par la loi salique, devant le berceau du pre-

  1. Origines, services et alliances de la maison de Brémond d’Ars. (Léon de Beaumont et le R. P. Loys, 1861).