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annales de la société j. j. rousseau

belle définition de son sexe « Sans les femmes, la vie de l’homme serait sans assistance au commencement, sans plaisir au milieu et sans consolation à la fin la comtesse d’Houdetot rimait sans détour, le départ de Saint-Lambert :

L’amant que j’adore
Prêt à me quitter
D’un instant encore
Voudrait profiter
Félicité vaine
Qu’on ne peut saisir,
Trop près de la peine
Pour être un plaisir[1].

Aux fêtes de la Chevrette, la jeune marquise de Verdelin ne tarda pas à prendre part. Son mari avait loué. non loin de cette demeure, le château de Margency et elle fut introduite dans l’intimité de Mme d’Epinay par Mme d’Houdetot à qui elle avait été présentée par la nièce du président Hénault, Mme d’Aubeterre, leur commune amie.

Si nous en croyons les « Mémoires », Mme d’Epinay était fâcheusement prévenue contre Mme de Verdelin. Elle écrit, en effet « J’ai cru voir entre la Comtesse d’Houdetot et Mme de Blainville[2] un plan formé pour me faire faire connaissance avec Mme de Verdelin j’ai répondu de manière à y faire renoncer »[3]. Pourquoi ce refus presque brutal ? Mme

  1. Vers cités par Paul Boiteau. Appendice des Mémoires de Mme d’Epinay.
  2. Sœur du comte d’Houdetot.
  3. Mémoires de Mme d’Epinay. T. II, p. 239.