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Page:Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, tome 25.djvu/42

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madame de verdelin

avait son directeur de conscience à ses côtés, Margency tomba dans la plus extrême dévotion. Ils avaient trouvé l’un et l’autre leur chemin de Damas. Troublant contraste avec le temps où ils fréquentaient assidûment le baron d’Holbach et Diderot, c’est-à-dire les plus fervents apôtres de l’athéisme !

Ce retour à la foi devait beaucoup attiédir, nous le verrons bientôt, les rapports entre Mme de Verdelin et Margency. D’ailleurs, en 1758, le marquis de Verdelin abandonnait le château de Margency. Le « Syndic », au grand chagrin de son amie, vendait son beau domaine, le 19 avril 1762, à Nicolas-Claude Thévenin, payeur des rentes à l’Hôtel de Ville, et à Geneviève Martin, sa femme, demeurant ensemble, rue Neuve-des-Petits-Champs, moyennant soixante-trois mille livres, dont trois mille pour le mobilier[1].

Presque en même temps, Margency achetait une maison près de Sceaux, où il s’installera bientôt.

  1. Archives du musée de Condé B. A. 29 et cf : Auguste Rey. Rousseau dans la vallée de Montmorency. Plon et Nourrit. P. 119.