Page:Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, tome 7.djvu/117

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ris, est (sic) il a rendu raison des autres, est moi, jai fait faire des cartons pour le reste, je suis fachez de n’avoir pas gardé copie des Lettres du Corecteur. »

Ces lettres n’ont pas été publiées, que nous sachions. On trouve cependant dans l’édition Hachette, tome X, p. 333, n° 352. une partie de la lettre du 5 juin 1762 reproduite d’après la minute autographe qui se trouve à la Bibliothèque de Neuchâtel.

Pauline Long[1].
I
A Montmorenci le 29 Janvr. 1762.

Page 51 ligne 11 se défie de lui. On a ajouté même. Et de quel droit, Monsieur, a-t-on fait cette addition ? A-t-on pu croire que ce n’étoit là qu’une faute d’impression ? N’a-t-on pas dû voir dans l’autre lui-même qui est deux lignes auparavant, la raison qui me l’avoit fait retrancher ici ? N’a-t-on pas dû voir que n’y ayant qu’un substantif dans la phrase, j’avois jugé que le rélatif du pronom ne pouvoit être équivoque ? Il est donc clair que c’est l’auteur qu’on a voulu corriger. Quoi donc Monsieur ! je ne pourrai pas faire des fautes quand il me plaira dans mes ouvrages ? Il faudra qu’ils soient écrits à vôtre mode et non à la mienne, et cependant qu’ils portent mon nom ? Cela n’est pas juste. Commencez donc par ôter au moyen d’un carton ce mot même que vous avez ajoûté sinon mal-à-propos, du moins contre ma volonté ; otez encore le mot de[2] que vous avez ajoûté de même deux lignes plus haut, et ne prenez plus la liberté d’altérer le texte ; ou bien ôtez mon nom de l’ouvrage ; sans quoi tenez-vous assuré

  1. Notre confrère, M. K.-R. Gallas, professeur à Amsterdam, a bien voulu collationner les épreuves des lettres à Néaulme sur les originaux.
  2. page 26 (note de Rousseau).