Page:Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, tome 8.djvu/399

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des Lettres de l’Université de Genève ; la Bibliothèque publique et universitaire de Genève.

Parmi les acquisitions les plus importantes, mentionnons le dossier complet des papiers, circulaires, brochures, lettres, se rapportant au monument Pradier, formé par le président du Comité, Fazy-Pasteur ; la photographie de la supplique de Thérèse Levasseur à Catherine II. faite par les soins de M. Edouard Odier, ministre de Suisse, à Saint-Pétersbourg ; plusieurs éditions des œuvres complètes, entre autre celle de Fauche, Neuchâtel 1775, avec la suite des œuvres postumes, en tout 20 volumes, et l’édition factice de M. M. Rey, Amsterdam, 1762-1764, 8 volumes, etc., etc.

Pendant l’année 1911, les Archives J. J. Rousseau ont été fréquentées par 55 personnes différentes, représentant 134 présences de lecteurs et 932 volumes et documents communiqués (statistique de F. Aubert, sous-conservateur des manuscrits de la Bibliothèque.)



GASPARD VALLETTE
(1865-1911)

C’est un ouvrier de la première heure, l’un des plus dévoués à la tâche commune, que la Société Jean-Jacques Rousseau a perdu le 6 août 1911. Gaspard Vallette fut membre de notre Comité dès l’origine (1904) ; il faisait partie, avec notre vénéré maître Eugène Ritter et notre président M. Bernard Bouvier, de la Commission de publication. Dans le premier volume des Annales, il donnait un article sur la Sépulture de J. J. Rousseau au Panthéon ; dans le tome III, il publia un document important sur la Condamnation de Rousseau à Genève, à savoir une lettre inédite de Paul Moultou à Salomon Reverdil, appartenant aux Archives J. J. Rousseau (ms R. 18) et que Vallette a annotée avec le soin le plus intelligent. Il a également fait sa part de la Bibliographie, où figurent plusieurs compte-rendus signés de ses initiales.

Enfin, toujours assidu aux séances du Comité, il y apportait le précieux concours de son ferme bon sens et de l’intérêt le plus éclairé pour l’objet de nos études. Le « citoyen de Genève » lui inspirait un sentiment d’une espèce particulière, où il entrait, avec beaucoup de sympathie instinctive, une clairvoyance qui n’entendait point abdiquer. Ce sont là de bonnes dispositions pour juger