Page:Annales de la société royale académique de Nantes et de la Loire-Inférieure, 3, 1832.djvu/362

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perpétuelle révolution des valeurs sur elles-mêmes, ce qui leur permettrait de se reproduire plus amplement encore. — C’est là son action rationnelle, c’est là le service qu’elle rend à la société, c’est là tout ce qu’il faut lui demander. Or, nul n’a mieux réussi à lui restituer son utile et vrai caractère que l’habile et estimable écrivain dont j’ai l’honneur de vous avoir entretenus.

Un mot encore et je me flatte qu’il ajoutera à l’intérêt que j’ai cherché à vous inspirer pour notre collègue.

M. Say, appartenant désormais à l’Europe, a une fois partagé les intérêts nantais d’une manière trop spéciale pour que nous ne nous plaisions pas à vous le rappeler. Par occurrence, il se trouvait dans notre cité aux jours, de juillet, et juillet l’y rencontra au poste auquels en 89, s’étaient ralliés tous les esprits élevés de la France. J’invoque à cet égard le souvenir des membres de notre chambre de commerce, à qui il vint offrir ses services. — Avec eux, avec lui, à cette occasion, la même émotion nous fera dire : La patrie souffre-t-elle ? Heureux qui peut lui faire agréer ses soins, dans quelque sphère que le sort l’ait placé !