Page:Annales de la société royale académique de Nantes et de la Loire-Inférieure, 3, 1832.djvu/5

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temps vous avez ouvert les voies, pour l’établissement dans cette ville, d’une éducation intermédiaire, qui ajouterait aux connaissances, nécessairement bornées, que les enfants des familles sans fortune peuvent recevoir dans les écoles primaires. Le cours, anciennement fondé pour l’enseignement du dessin, recevra une meilleure direction, et exercera une influence utile sur l’exercice des professions qui s’y rattachent.

» Voyant toutes les grandes villes de France, tous les corps de l’état, porter l’expression de leurs vœux à la royauté nouvelle, vous avez joint votre voix à la leur ; et votre président a été charge de présenter une adresse qui exprime, avec dignité, votre dévouement à un gouvernement ami et protecteur des lumières.

» Les circonstances orageuses où l’état se trouvait engagé, les changements éprouvés dans leur position civile, par plusieurs de vos membres, devaient faire craindre que vos travaux ne fussent ralentis. Loin de là, jamais des objets plus importants n’ont été l’objet de vos méditations ; jamais vous n’avez exercé une plus heureuse influence ; jamais de plus honorables admissions dans votre sein n’ont mieux marqué le degré d’estime dont jouit votre Société. Son existence était en quelque sorte isolée : aujourd’hui elle voit réunis dans son sein les chefs et les hommes les plus marquants des différents services du génie, qui lui ont apporté le fruit de leurs études dans la première des écoles de l’Europe savante, et les lumières acquises par leur propre expérience.

» L’académie de Nantes, d’après sa composition ho-