à une analise rigoureuse. Il est d’autant plus nécessaire de les bien discuter que les conséquences en sont tout-à-fait alarmantes, et ne tendent à rien moins qu’à renverser entièrement le magnifique édifice de la Mécanique céleste.
Le premier principe posé par le docteur Wood est que, lorsqu’un cercle roule sur une ligne droite ou courbe, la partie supérieure de ce cercle est animée d’une vitesse plus grande que celle de sa partie inférieure.
Le second est que, la vitesse variant dans les différens points de la même circonférence, il est absolument nécessaire que la force centrifuge y varie aussi. Le docteur Wood regarde ce second principe comme une conséquence mathématique et rigoureuse du premier. Examinons, avec quelque détail, jusqu’à quel point et dans quel sens son opinion peut être admise.
1. Cette question qui fut, dit-on, le sujet d’un pari considérable, entre quelques savans Anglo-Américains, n’est pas bien difficile à résoudre. On conçoit, en effet, qu’au point le plus élevé de la roue, le mouvement de rotation et le mouvement de translation s’exécutent dans le même sens, tandis qu’au point le plus bas, qui est aussi le point tangent, ils ont lieu en sens contraire. La vitesse absolue du point le plus élevé est donc la somme des vitesses de rotation et de translation, tandis que la vitesse absolue du point le plus bas en est la différence : ces deux vitesses sont donc essentiellement inégales. La première peut même être infiniment plus grande que la seconde ; et c’est ce qui arrive, lorsque la vitesse de translation est égale à la vitesse de rotation ; car alors la vitesse absolue du point le plus bas est sensiblement nulle, tandis que celle du point le plus haut est double de celle du centre.