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DU SANG.

successivement par le tronc de la veine cave, y trouveront une résistance supérieure à celle qui aurait lieu dans l’état naturel ; le sang sera donc accumulé dans le système veineux, et conséquemment la maladie, quoiqu’on ait présentera l’apparence trompeuse d’une fièvre positive et inflammatoire ; mais la force vitale des vaisseaux n’en sera pas moins inférieure à la somme des résistances. La difficulté d’établir, dans les inflammations des poumons, un pronostic certain, en suivant les règles ordinaires que prescrit la séméïotique dans tous les autres cas, et l’exception formelle que présentent, à cet égard, les affections inflammatoires du système pulmonaire, ont été reconnues, de tout temps, par les véritables maîtres de l’art. Le système, très-simple, que nous venons d’établir en rend suffisamment raison.

36. En conséquence des théorèmes que nous venons d’avancer, on peut donc regarder comme prouvé que la cause prochaine de toutes les affections morbitiques, tant générales que topiques, qui sont connues sous le nom de pyrexies, réside dans le défaut d’égalité parfaite entre la somme des forces vitales des vaisseaux et la somme des résistances désignée par Désignant par la vitesse de l’onde, prise dans le sens que nous lui avons donné au n.° 4, la condition nécessaire à l’état de santé sera ou et le grand problème de soumettre la marche entière de toute cette classe nombreuse de maladies au régime de l’analise, et de lui donner le caractère de la certitude et de l’évidence mathématique, se réduit à l’intégration de l’équation intégration que nous reconnaissons être infiniment au-dessus de nos forces actuelles, et que nous nous bornons conséquemment à recommander aux Médecins-Géomètres des siècles à venir.


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