OPTIQUE.
dimensions ;
On sait que la construction des miroirs concaves, de grandes dimensions, présente des difficultés considérables, soit pour obtenir l’uniformité de courbure, soit pour donner au poli la perfection nécessaire. On surmonte, en partie, ces difficultés, avec du temps, du travail et du soin ; mais les opérations sont toujours très-longues et très-coûteuses. Si donc il était possible de ramener la fabrication des instrumens de cette espèce aux procédés qu’on emploie, ou du moins qu’on peut employer, pour celle des miroirs plans, il n’est pas douteux qu’il n’en résultât beaucoup d’économie et de facilité, et par suite un perfectionnement sensible, dans cette partie intéressante de l’art de l’opticien.
Le moyen dont on va parler paraît tendre à ce but ; mais on ne devrait penser à le mettre en pratique qu’après s’être préalablement assuré, par la théorie ; du résultat qu’on pourrait en espérer ; abstraction faite des différences inévitables entre le calcul et l’exécution. Les questions dont il provoque l’examen sont d’ailleurs de nature à mériter l’attention des géomètres. Par ce double motif, on croit pouvoir entrer dans quelques détails sur le procédé dont il s’agit.
On rappellera d’abord celui qui a été mis en usage par Buffon, il y a environ soixante ans, pour se procurer des miroirs ardens.