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INTERPOLATION DES SUITES.


cette méthode me semblerait préférable à celle qui consiste à interpoler entre les observations, afin de les rendre équidistantes ; attendu qu’il peut être dangereux, dans un problème d’une nature aussi délicate, de dénaturer les données avant d’en faire usage.

Il nous paraît que l’introduction des procédés que nous venons d’indiquer, dans la méthode de M. Laplace, pour la détermination des orbites des comètes, ne peut qu’ajouter beaucoup à sa précision, du moins dans le cas où l’on peut disposer d’un grand nombre d’observations ; mais cette méthode, comme beaucoup d’autres, aura toujours le grave inconvénient de n’être, au fond, qu’un tâtonnement bien dirigé.

Il resterait ici au surplus un autre problème à résoudre, lequel pourrait être énoncé comme il suit : On sait que des points donnés, en nombre quelconque, sont à peu près situés sur une courbe parabolique d’un degré déterminé, mais inconnu ; et l’on demande de découvrir quel est le plus probablement le degré de cette courbe ?

La solution de ce problème lèverait complètement l’incertitude du calculateur qui, voulant appliquer la méthode de M. Laplace, se trouve pouvoir disposer d’un grand nombre d’observations.


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