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PROBLÈMES

n’y en avait point, il ne faudrait plus d’ouvriers ; donc, il faut écrire

Si, dans le second cas ; au lieu de terminer l’ouvrage en jours, on demandait qu’il fût terminé instantanément, il faudrait une infinité d’ouvriers ; donc, il faut écrire

Si, enfin, dans le second cas, au lieu de travailler heures par jour, les ouvriers devaient ne travailler qu’un instant indivisible, il en faudrait également une infinité ; donc, il faut écrire

On aura donc, comme nous l’avions déjà trouvé,

Nombre d’ouvriers demandé

Ces deux règles pratiques, d’une application très-facile, et qui embrassent à la fois et les règles de trois les plus composées et les questions que M. Bérard a appelées questions à deux termes ; attendu que, dans celles-ci, il y a toujours un terme qui s’y trouve implicitement compris ; ces deux règles, dis-je, suffiront pour les praticiens, pour les esprits bornés ; et les courtes réflexions qui y conduisent en fourniront une démonstration très-philosophique à ceux qui aspireront à un but plus élevé.

On voit par là que je me garde bien de considérer, à l’exemple de la plupart des géomètres, toutes les données d’un problème comme des nombres purement abstraits ; puisque c’est au contraire sur leur qualité concrète que repose tout le mécanisme et toute la métaphysique de mes méthodes.

Cette métaphysique s’étend même aux questions de toutes les sortes qui sont du domaine des sciences exactes, et on peut affirmer généralement que, Dans tout problème mathématique, la quantité cherchée égale une quantité connue de même espèce qu’elle, multipliée