Aller au contenu

Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1830-1831, Tome 21.djvu/285

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ARITHMÉTIQUE.

Sur l’erreur qu’entraîne l’interpolation vulgaire
dans l’usage des tables de logarithmes ;
Par M. Bary, professeur de physique au Collège royal
de Charlemagne.
≈≈≈≈≈≈≈≈≈


On sait que l’erreur inséparable de l’emploi des parties proportionnelles, dans les calculs par logarithmes, a été calculée par Bertrand, de Genève, qui, pour parvenir à son but, est parti de la formule du binome, étendue au cas de l’exposant fractionnaire.

Il ne sera peut-être pas inutile, pour ceux qui commencent l’étude de l’algèbre, de montrer ici comment on peut apprécier l’erreur dont il s’agit, en se fondant sur les séries logarithmiques.

I. Supposons d’abord qu’il soit question d’assigner le logarithme qui répond à un nombre donné. Soient et les deux nombres consécutifs des tables qui comprennent le nombre donné, et ce nombre, étant une fraction ; soit ce qu’il faut ajouter à pour obtenir  ; suivant le procédé élémentaire d’interpolation, on calculera par cette proportion

Ainsi l’erreur commise est la différence qui existe entre les deux nombres