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Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 1.djvu/120

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du Prunier

et de la prune de Monsieur, jaune.

Prunus.Icosandrie, Monogynie (Linné).


Cet arbre, originaire de l’Asie et de la Grèce, et que les croisés rapportèrent des environs de Damas, où il croît en abondance, appartient à la famille des Rosacées.

Son bois est très-estimé pour sa dureté et sa belle couleur rougeâtre veinée.

Le fruit est un drupe charnu, oviforme ou sphérique marqué, d’un côté, d’un sillon peu sensible, renfermant un noyau de même forme, à enveloppe raboteuse, plus ou moins pointue et contenant une ou deux semences appelées amandes.

Linné admet deux espèces de pruniers : l’une, sous le nom de Prunus insititia, comprend toutes les variétés qui croissent spontanément dans les bois par suite de semis accidentels, dont il est difficile de se rendre compte, et qui n’ont eu lieu que depuis l’introduction des pruniers exotiques ; l’autre, sous le nom de Prunus domestica, réunit toutes les variétés cultivées, introduites de l’étranger, ou résultant des croisements et modifications qu’ont pu produire les semis faits par la main des hommes et les multiplications par rejetons et par greffes.

Aujourd’hui cette dernière espèce, qui compte plus de cent variétés jardinières, tandis que les anciens, au dire de Pline, n’en connaissaient que onze, est, d’après Duhamel, partagée en deux grandes divisions : la première, sous la dénomination de prunes rouges ou violettes, renferme toutes celles de ces deux couleurs ; la seconde, sous la dénomination de prunes blanchâtres, jaunes ou vertes, réunit toutes celles qui se présentent ainsi.

La grosseur du fruit est extrêmement variable ; on en voit qui atteignent au plus le volume d’une cerise, tandis qu’il en est dont le périmètre est de 15 à 16 centimètres sur une hauteur de cinq centimètres. La peau est lisse et, dans un grand nombre de variétés, couverte d’une poussière d’un gris bleuâtre, généralement connue sous le nom de fleur. C’est une parure qui indique la fraîcheur, mais qui disparaît au moindre attouchement. Avant la maturité, la chair est ferme et cassante et résiste très-bien, sans meurtrissure, aux heurts occasionnés par l’agitation des branches. À la maturité, elle est, au contraire, molle et pulpeuse, et cède à la moindre pression.

Le prunier se multiplie de noyaux, de rejetons, de boutures et par la greffe. Il n’est pas difficile sur la nature du terrain, quoiqu’il préfère une bonne terre franche, un peu légère ; ses fruits y acquièrent plus de saveur et de parfum.