Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 2.djvu/125

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Ce fruit est assez gros, arrondi, déprimé, ordinairement plus large que haut, ayant de 8 à 10 centimètres de largeur sur 7 à 9 de hauteur. La queue est très-longue, menue, arquée, vert-clair et implantée dans une cavité étroite, unie, souvent accompagnée d’une petite gibbosité. Le calice, petit, irrégulier, est placé dans un léger enfoncement ; ses divisions sont noires et en partie caduques.

L’épiderme est rude, gris-verdâtre, tavelé de petits points roux ; il jaunit légèrement à la maturité, surtout du côté frappé des rayons solaires.

La chair est fondante, beurrée, blanc-jaunâtre ; l’eau, très-abondante, est sucrée, vineuse, relevée d’une légère âpreté qui plaît à beaucoup de personnes. Quelques concrétions pierreuses, plus ou moins abondantes, selon la nature du sol, entourent le trognon.

L’arbre est très-vigoureux et donne beaucoup de bois.

Les branches à fruits sont grises, grêles, assez longues ; les supports sont également gris, ridés à la base, renflés au sommet.

Les rameaux de l’année sont roux-clair, tiquetés de points gris.

Les feuilles sont larges, ovales, plates et terminées en pointe ; elles sont serretées peu profondément. Le pétiole est cannelé, vert-jaunâtre, très-long. Les stipules sont linéaires ; les mérithalles courts.

La Crassane produit abondamment et porte ses fruits en bouquets. La maturité de cette poire arrive en novembre et se prolonge souvent jusqu’en décembre ; elle a donc aussi le mérite de se conserver assez longtemps sans blettir.

A. Royer.