Poire Beurré de Quenast.
Cette nouvelle variété paraît être originaire du village de Quenast, dans le Brabant ; nous ne connaissons ni son inventeur, ni l’époque de sa première production ; nous savons seulement qu’elle fut envoyée, il y a déjà quelques années, à M. le chevalier de Béthune, bourgmestre de Courtrai, par M. le baron Daminet, sénateur, dont le château avoisine la localité précitée. Elle a été soumise, cette année, à l’appréciation de la commission par notre collègue M. Reynaert-Beernaert.
C’est un excellent fruit, dont l’époque de maturité arrive dans les premiers jours d’octobre ; il est gros, ovale-turbiné, courtement rétréci vers la base et renflé vers le sommet. L’épiderme, lisse, luisant, vert-herbacé, ne jaunit que très-peu à l’époque de la maturité ; il est ponctué, du côté frappé par les rayons solaires, de larges points gris entourés d’une auréole rouge-vif ; du côté de l’ombre, ces mêmes points sont entourés d’une auréole vert-foncé.
Le pédoncule, long de 10 millimètres, gros, vert-brun, est implanté à fleur du fruit, au sommet d’une éminence charnue. Le calice, régulier, clos, est placé dans une cavité assez profonde et très-évasée ; ses divisions sont raides, longues, vert-clair.
La chair est blanche, fine, fondante ; l’eau en est abondante, sucrée et d’un parfum très-agréable, ayant quelque rapport avec celui de la Poire d’amande.
L’arbre, vigoureux et fertile, est propre à la pyramide, à l’espalier et au haut-vent. Ses branches à fruits sont longues, grêles, grises. Le bouton à fleur est assez gros, ovale-pointu, brun-roux, ombré de brun foncé.
Les jeunes rameaux sont gros, longs, striés et un peu flexueux ; l’épiderme est lisse, verdâtre du côté de l’ombre, brun violacé ombré de gris du côté du soleil. Il est, en outre, ponctué de très-petites lenticelles gris-roux, arrondies, proéminentes par leurs bords, concaves par leurs centres.
Le gemme est gros, conique, pointu, brun, lavé de brun-noir et de gris-d’argent, apprimé à sa
