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Du Néflier

et du néflier cultivé à gros fruit. (Duhamel.)

Mespilus germanica. (Linné).


Genre de la famille des Rosacées, dont les caractères sont un calice monophylle à cinq segments aigus et persistants ; corolle à cinq pétales arrondis, adhérents au calice ; environ vingt étamines à anthères simples, arrondies et à filaments pareillement insérés sur le calice ; un ovaire infère ou adhérent au calice ; deux à cinq styles terminés chacun par un stigmate. Fruit pommiforme-globuleux, un peu ovale, charnu, ombiliqué à son sommet, contenant cinq loges, dont chacune renferme une graine osseuse.

Le Néflier est indigène au midi de la France et aux autres contrées méridionales de l’Europe. C’est un grand arbrisseau ou un petit arbre, dont le bois est dur et dont les feuilles sont alternes, simples ou lobées, munies, à leur base, de stipules très-caduques ; à fleurs ordinairement terminales et disposées en corymbes.

Le fruit du Néflier se nomme nèfle ; il est généralement peu estimé ; cependant il est des personnes qui en font le plus grand cas, en raison des propriétés rafraîchissantes qu’il possède à un haut degré et qu’il doit à sa saveur acidulée et astringente. Cette saveur même est un motif pour en user avec modération ; car, pris en trop grande quantité, il laisse dans la bouche une sensation âpre et désagréable.

On cueille les nèfles vers la fin d’octobre et avant leur maturité, qu’elles achèvent sur la paille ; car elles ne sont bonnes que lorsqu’elles sont blettes.

Les Néfliers réussissent dans toutes espèces de terrains, pourvu qu’ils ne soient pas marécageux ; cependant, ils sont plus productifs dans les terres un peu légères, chaudes et substantielles. Toute exposition leur convient.

On multiplie le Néflier de noyaux, qui ne lèvent qu’au second printemps ; aussi emploie-t-on le moyen plus court des marcottes et de la greffe sur l’aubépine et moins avantageusement sur le coignassier et le poirier : la greffe en écusson, à œil dormant, est celle qui convient le mieux.