Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 3.djvu/147

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Les feuilles sont très-grandes, ovales, d’un vert-noir luisant et légèrement velues en dessus ; elles sont bordées de dents nombreuses et portées sur des pétioles canaliculés et ciliés.

Le fruit, gros comme une belle Reine-Claude verte, dont il affecte la forme, est arrondi, mais aplati aux deux bouts ; il serait parfaitement globuleux, s’il n’offrait un peu plus d’épaisseur du côté du pédoncule ; une gouttière assez large le divise jusqu’au sommet en deux lobes inégaux. Ce fruit atteint, dans les bonnes années, de 4 à 5 centimètres de hauteur sur autant de diamètre.

Le pédoncule, long de 2 centimètres, est reçu au milieu d’un bourrelet saillant.

La peau, d’abord verte, passe au rouge, qui progressivement atteint le violet-foncé ; elle est épaisse, parfois parsemée de points roux et toujours recouverte d’une poussière glauque abondante.

La chair est ferme, verte, succulente et très-sucrée, presque aussi bonne que celle de la Reine-Claude verte.

Le noyau, ovale et à surface unie, est adhérent à la chair par tous ses côtés.

Cette excellente prune, trop peu cultivée en Belgique, n’a pas l’inconvénient de se fendre, quand il survient des pluies. Elle commence à mûrir dans les premiers jours de septembre et dure souvent jusqu’en octobre.

L. de Bavay.