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Cerise Belle Agathe de novembre.

(Thiéry.)

En novembre 1853, M. le capitaine Thiéry, de Haelen (Limbourg belge), envoya à la Commission royale de Pomologie une corbeille remplie de Cerises, afin de les soumettre à son appréciation. Il déclara, dans sa lettre d’envoi, que cette Cerise provenait de ses semis, et qu’il l’avait nommée Belle Agathe de novembre.

Après un mûr examen, la Commission a reconnu que cette variété était nouvelle, et que, par sa beauté relative comme par sa qualité, elle se plaçait au premier rang parmi les Cerises douces très-tardives.

Elle mérite, en effet, une place distinguée dans nos jardins et surpasse, sous tous les rapports, la Cerise tardive du Mans et le Bigarreau d’octobre.

Le fruit est moyen, ovale-arrondi, légèrement déprimé à sa base comme à son sommet. La peau est assez épaisse, rouge-clair, marbrée et ponctuée de pourpre-foncé. La couture est superficielle ; le point pistillaire est petit, rond, roux, proéminent. Le pédoncule, grêle, long de 6 centimètres, est placé dans une cavité profonde et arrondie. La chair est jaunâtre et l’eau en est douce, sucrée, très-agréable. Le noyau est assez gros, ovale, obtus, très-convexe. Les arêtes dorsales sont proéminentes et tranchantes. L’arête du ventre est obtuse.

L’arbre est très-vigoureux et très-fertile ; le bois en est gros, droit, raide ; l’épiderme est gris-blanc. La feuille est ample, ovale-lancéolée pointue, largement dentée. Le pétiole, long de 45 millimètres, largement cannelé, vert ombré de rouge, est muni de deux fortes glandes ovales, aplaties et creusées en dessus, rouges, placées presque en regard, à une petite distance du disque.

La Belle Agathe de novembre a été mise dans le commerce en 1852, par son propriétaire ; elle est cultivée aujourd’hui dans presque toutes les pépinières du royaume.

Alexandre Bivort.