Rousselet Vanderwecken.
Cette poire nouvelle est de très-petite dimension et, malheureusement, mûrit à la même époque qu’un grand nombre de bonnes poires beaucoup plus grosses. Néanmoins, la Commission royale de Pomologie l’a jugée, en raison de ses éminentes qualités, digne de figurer dans ses Annales et d’être recommandée à tous les amateurs de bons fruits.
Elle appartient aux cultures de M. Grégoire, de Jodoigne, dont les semis persévérants, continués, sous plusieurs rapports d’après le système Van Mons, ont déjà doté la pomologie de bon nombre de poires de premier ordre.
Cette variété, rangée par son auteur dans la classe des Rousselets, à cause de sa saveur, a été dédiée au directeur de l’école moyenne de l’État à Jodoigne.
Comme nous l’avons dit, le fruit est petit ; sa forme n’est pas encore bien stable, quelques spécimens affectent celle du Doyenné ou de la Bergamotte, d’autres sont turbinés. L’épiderme, jaune d’or à l’époque de la maturité, se colore parfois légèrement du côté du soleil ; il est maculé de noir, finement pointillé de roux et ombré de même couleur. Le pédoncule, long de 15 à 20 millimètres, gros, ligneux, brun-clair, est placé presque à fleur du fruit. Le calice, couronné, ouvert, se trouve dans une cavité peu profonde, très-évasée et plissée dans le fond autour des divisions calicinales, qui sont raides, dressées, gris-brun. La chair est blanche, fine, fondante ; son eau est abondante, sucrée et d’une saveur fortement arômatisée comme celle des Rousselets.
C’est un fruit de toute première qualité, qui mûrit vers le commencement de novembre.
L’arbre-mère affecte naturellement la forme pyramidale ; il est d’une vigueur moyenne et très-fertile ; il sera donc préférable de le greffer sur franc plutôt que sur coignassier.
Ses branches à fruit, assez longues, sont de grosseur moyenne, brun-rougeâtre ponctué de lenticelles gris-blanc.
