Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 4.djvu/126

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Poire Nouvelle Fulvie.

(Grégoire.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Ce nouveau gain de notre collègue de Jodoigne est une des poires les plus méritantes peut-être qu’on ait acquises de semis depuis nombre d’années. Beauté, bonté, maturité tardive, fertilité, elle réunit à elle seule toutes les qualités que peut désirer l’amateur le plus exigeant.

Comme la plupart des gains du même auteur qui sont trop délicats pour nos vergers, la place de la Nouvelle Fulvie est dans nos jardins : mieux ceux-ci seront abrités, plus le sol en sera généreux, et plus on en obtiendra de beaux et savoureux produits.

Le fruit est gros ou très-gros, pyriforme pyramidal, fortement bosselé ; il mesure ordinairement 10 centimètres en hauteur sur 7 en diamètre ; l’épiderme, jaune citron à l’époque de la maturité, est coloré de rouge vif du côté frappé par les rayons solaires, panaché et ponctué de brun roux et ombré de même couleur autour du pédoncule ; il est plus finement et plus fortement ponctué près du calice que sur le reste du fruit.

Le pédoncule, long de 15 millimètres, est gros, noir, implanté à la base du fruit, sans solution de continuité.

Le calice est couronné ; il occupe une cavité assez profonde, dont l’orifice est irrégularisé par plusieurs gibbosités.

La chair, blanc-jaunâtre, est très-fine, fondante beurrée ; son eau est abondante, sucrée, d’un parfum exquis, ayant de l’analogie avec ceux du Passe-Colmar et du Bon Chrétien d’Espagne.

La Nouvelle Fulvie est de qualité tout à fait supérieure ; son premier rapport a eu lieu en 1854 ; elle mûrit en janvier et en février.