Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 4.djvu/134

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Poire Léon Grégoire.

(Grégoire.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

La poire Léon Grégoire vient de la même source que la Nouvelle Fulvie ; elle date de la même époque et, selon l’inventeur, elle ne lui serait pas inférieure ; cependant, en jugeant ces deux fruits sur les spécimens présentés à la Commission royale de Pomologie en 1855, nous sommes forcés de décerner la palme à la Nouvelle Fulvie, dont la chair nous a paru plus fine, la saveur plus délicate et plus distinguée.

Le fruit est gros, ou très-gros, fortement bosselé, assez irrégulier dans sa forme plus ou moins arrondie ou plus ou moins turbinée. Il mesure 8 à 9 centimètres en diamètre et sa hauteur atteint quelques millimètres de plus. L’épiderme est rude, vert clair fortement lavé de gris de rouille du côté du soleil, ponctué de gros points roux et panaché de même couleur ; il jaunit légèrement à l’époque de la maturité.

Le pédoncule, long de 30 à 35 millimètres, est grêle, un peu arqué, brun foncé, implanté à fleur du fruit d’un côté et un peu enfoncé de l’autre. Le calice occupe une cavité assez profonde, irrégularisée par de nombreuses et fortes gibbosités ; les divisions sont dressées, brunes. La chair, blanc-jaunâtre, est demi-fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, vineuse, relevée d’un parfum des plus agréables. Les pépins sont très-gros, ovales, pointus, bruns.

Cette belle poire est presque de toute première qualité ; sa maturité, commencée en décembre, s’est prolongée jusque vers la fin de janvier en 1855 ; mais M. Grégoire affirme qu’elle peut se conserver aussi tard que la Nouvelle Fulvie.

L’arbre, vigoureux et fertile, affecte la forme pyramidale ; ses branches à fruits sont moyennes, grises ; les supports, grêles, gris, rides à leur base, renflés, lisses, brun-roux à leur sommet.