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Poire Colmar.

Synonymes : Poire Manne, Belle et Bonne.

(Spécimen récolté sur espalier.)

Plusieurs poires anciennes, grâce à des formes spéciales et nettement caractérisées, sont devenues des types, et ont attaché leurs noms à des catégories plus ou moins nombreuses ; telles sont les Doyennés, les Beurrés, les Calebasses ; il en est de même pour l’ancien Colmar, auquel on a rattaché un grand nombre de variétés obtenues postérieurement, et qui sont, pour la plupart, d’un mérite distingué.

Il existe peu de doutes sur l’origine française et l’âge de la poire qui nous occupe : nous ne la voyons pas figurer sur la liste des fruits cultivés par Olivier de Serres, et on ne la trouve citée dans aucun catalogue du xvie siècle ; elle était encore peu connue du temps de Merlet et de la Quintinie. Ce dernier, écrivant vers 1640, s’exprime en ces termes :

« La poire de Colmar m’est venue sous ce nom-là par un illustre curieux de la Guienne, et m’était venue d’un autre endroit sous le nom de Poire Manne, et celui de Bergamote tardive. »

Le fruit, gros, atteint en espalier 10 à 12 centimètres de hauteur, sur 8 à 10 de diamètre ; il est turbiné, pyriforme, tronqué, presque aussi large que haut. La tête est plate ; le calice, assez large, irrégulier, est placé dans une cavité profonde ; ses divisions sont noires : on remarque assez souvent, sur un des côtés, une petite gouttière s’étendant du calice au pédoncule.

L’épiderme, vert clair, tiqueté de très-petits points bruns, parfois teinté de rouge pale du côté du soleil, jaunit à l’époque de la maturité.