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Pomme Neige.

Synonymes : Pomme de Neige. — Calville blanche d’été (par erreur).

Cette pomme, que nous considérons comme la meilleure de celles mûrissant en août, est à peine connue en dehors des anciens pays de Liége, de Namur et de Limbourg ; nous estimons qu’elle est originaire de l’une ou de l’autre de ces anciennes provinces, où, depuis un temps immémorial, elle est en très-haute estime comme fruit d’été.

On l’a quelquefois confondue avec d’autres pommes étrangères, qui ont avec la nôtre, dont nous nous occupons ici, quelques affinités, quelques traits de ressemblance ; nommément avec la Calville blanche d’été de Knoop (Madeleine blanche de Noisette, Jardin fruitier), et avec la vraie Calville blanche d’été de Miller et de Diel, qui est une variété différente de la première[1]. Cette opinion a été accréditée par des pépiniéristes d’un légitime renom en Belgique, mais nous la croyons erronée. Notre Pomme Neige s’en distingue par plusieurs caractères qu’il serait trop long d’énumérer, entre lesquels nous mentionnerons seulement le volume qui est moindre, et le mérite qui est incontestablement supérieur.

La Pomme Neige est un fruit moyen (6 centimètres de diamètre sur 5 au moins de largeur), de forme globuleuse, se rétrécissant un peu vers l’œil.

Le calice, dont les divisions sont longues et recoquillées, est clos et occupe une cavité peu profonde, d’où partent, sans faire trop de saillie, quatre ou cinq côtes, peu proéminentes sur la périphérie du fruit.

  1. Nous avons sous les yeux un exemplaire devenu rare d’un traité intitulé : le Nouveau Jardinier liégeois ou la méthode de cultiver les arbres, les verdures potagères et les fleurs, selon le climat de Liége et pays circonvoisins, par un Solitaire (petit in-18, sans date). Si nous ne nous trompons, l’auteur est le père F. Legentil, chartreux, qui écrivait vers la fin du xviie siècle. Parmi les meilleures espèces (au nombre de dix-huit) qu’il recommande, il cite la Passe-Pomme blanche hâtive, et la Calville blanche d’été, en même temps que la Pomme de Neige. Dans cet ouvrage du savant chartreux (très-substantiel et remarquable à plus d’un titre), nous trouvons donc, à ce qu’il semble, la confirmation de ce que nous avançons ci-dessus.