Poire Beurré Diel.
Le pied mère du Beurré Diel fut trouvé anonyme, vers le commencement de ce siècle, dans la ferme des Trois-Tours (en flamand Dry-Toren), près de Vilvorde, par le sieur Meuris, alors directeur des jardins de Van Mons, et dédié par le professeur à M. le conseiller Diel, savant pomologue allemand.
L’arbre placé en espalier était déjà d’un certain âge et en pleine production lorsqu’il fut découvert.
Le fruit est très-gros, bosselé, assez variable dans sa forme plus ou moins arrondie ou allongée, mais ordinairement turbinée-pyriforme. L’épiderme, vert pâle, fortement ponctué et maculé de roux-brun, ombré de même couleur autour du pédoncule et du calice, passe au jaune d’or à l’époque de la maturité et se colore parfois, mais très-rarement, de rouge obscur du côté du soleil.
Le pédoncule, gros, ligneux, brun, long de 2 à 3 centimètres, renflé vers son sommet, est implanté un peu obliquement dans une cavité profonde, qui a souvent la forme d’un entonnoir. Le calice, moyen, couronné, ou irrégulier, occupe une cavité large et profonde, bordée de bosses tantôt saillantes, tantôt comprimées ; ses divisions sont raides, dressées, jaunâtres, parfois caduques.
La chair est blanche, un peu granuleuse dans les plus gros fruits, mais fine, fondante, beurrée dans ceux de grosseur moyenne ; son eau est abondante, sucrée, relevée, aromatique.
Le trognon est très-petit, les loges sont étroites et ne renferment que rarement des pepins parvenus à leur perfection.