Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 5.djvu/33

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Dans de bonnes conditions, l’arbre est des plus fertiles, et peut être cultivé en haut vent ; mais il ne prend jamais un grand développement.

Le jeune bois est assez gros et long, d’un brun-rougeâtre peu foncé, tiqueté de nombreuses lenticelles, et couvert d’une sorte de duvet argenté.

Les feuilles sont ovales-acuminées, d’une dentelure fine, aiguë et régulière, d’un vert foncé luisant ; les stipules lancéolées.

Après avoir retracé avec le plus de précision possible les caractères généraux, distinctifs de cette ancienne variété, nous devons ajouter que son volume et son coloris se modifient notablement suivant les expositions, les sols, les saisons, etc., aussi l’a-t-on fréquemment confondue avec d’autres Reinettes[1], qui ont avec elle plus ou moins de traits de ressemblance ; nous ne relèverons pas ici ces nombreuses méprises ; c’est une tâche délicate et fastidieuse qui nous mènerait trop loin.

C.-Aug. Hennau.

  1. Notamment avec celle qu’on a nommée Grosse Reinette d’Angleterre. On voit à Liége, dans les expositions de fruits, une Reinette d’Angleterre qui se distingue de l’ancienne que nous décrivons ici par son volume et son riche coloris. Elle est à peu près à celle-ci ce que l’ancien Court-Pendu de Duhamel est à notre Court-Pendu de Tournai. Nous en sommes probablement redevables aux semis et à l’intelligente culture de nos horticulteurs.