Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 5.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Poire Beurré Bennert.

(Bivort.)

(Spécimen récolté sur l’arbre mère.)

Cette variété, dont la première production a eu lieu en 1846, a été dédiée par l’obtenteur à M. Auguste Bennert, propriétaire à Jumet.

Le fruit est petit, turbiné et légèrement bosselé. L’épiderme, lisse, jaune clair à l’époque de la maturité, est lavé de jaune orangé, parfois maculé de rouge du côté du soleil, et panaché de roux sur toute sa surface. Le pédoncule, de grosseur moyenne, long de 25 à 30 millimètres, vert lavé de brun noir, est ordinairement implanté à fleur du fruit et parfois dans une très-petite cavité. Le calice petit, couronné, occupe une cavité assez profonde entourée de petites gibbosités ; ses divisions sont raides, dressées, brunes, ombrées de noir, souvent caduques. La chair est blanc rosé, fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante sucrée, vineuse et bien parfumée.

Le Beurré Bennert mûrit en janvier et février, et malgré son peu de volume, il mérite d’être propagé à cause de sa qualité et de sa tardiveté.

L’arbre mère, très-vigoureux, s’élève pyramidalement à plus de 7 mètres de hauteur. Il serait très-propre à la culture des vergers si son bois était moins grêle et sa fertilité plus grande.

On peut cependant le cultiver en haut vent comme en pyramide, dans les jardins, et le greffer sur franc ou sur coignassier ; ce dernier sujet est favorable à sa production sous le double point de vue de la fertilité de l’arbre et de l’ampleur du fruit ; mais, dans certaines localités, il en amoindrit la qualité et presque toujours il hâte sa maturité.

Les branches à fruits du Beurré Bennert sont grêles, grises.