Poire Prévost.
Cette variété, dédiée à feu notre collègue et ami M. Prévost, de Rouen, a été décrite dès 1849 dans l’Album de Pomologie. Ce que nous disons plus loin de la Poire Docteur Bretonneau, lui est également applicable.
Le fruit est moyen, arrondi, en forme de Doyenné, parfois allongé. L’épiderme, lisse, vert clair, passe au jaune d’or à sa maturité ; il est fortement coloré de rouge vif du côté du soleil et légèrement pointillé et maculé de roux clair du côté de l’ombre. Le pédoncule, long de 20 à 25 millimètres, un peu arqué, ligneux, est implanté à fleur du fruit ou dans une petite cavité. Le calice, irrégulier, occupe une cavité peu profonde, arrondie et très-évasée. Ses divisions sont dressées, noires, souvent caduques. La chair est blanche, très-fine, demi-fondante et beurrée ; son eau est suffisante, sucrée, bien parfumée et même un peu musquée.
La Poire Prévost, récoltée dans de bonnes conditions, est un excellent fruit parmi les plus tardifs, sa maturité a lieu de mars en mai, rarement plus tôt. Il n’a plus rien de sa saveur primitive, celle du Rousselet, mais il est toujours plus musqué récolté sur coignassier que sur franc.
L’arbre se forme bien en pyramide ; il est assez vigoureux et très-fertile, n’importe sur quel sujet.
Ses branches à fruits sont courtes, grosses, grises.
Les supports sont courts, gris, ridés à leur base, fortement renflés, brun verdâtre, ponctués de lenticelles rousses, saillantes à leur sommet.
Les boutons à fleur sont moyens, ovales, pointus, brun clair nuancé de marron et de pourpre.
