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Fraise la Constante.

(de Jonghe.)

Les variétés du genre fraisier, obtenues par le moyen des semis, sont très-nombreuses, mais leur durée est ordinairement si éphémère que nous ne pouvons leur accorder qu’une place très-restreinte dans nos Annales. Il convient d’ajouter que ce fruit est si délicat et si sujet à varier de forme et de saveur dans les divers sols où il se trouve transplanté, qu’une fraise de premier mérite à Bruxelles ou à Liége, par exemple, sera parfois médiocre dans les autres parties du pays.

La Constante a été trouvée de semis par M.  de Jonghe, horticulteur à Bruxelles ; ce n’est pas son coup d’essai, et nous avons déjà décrit quelques variétés de même provenance, que nous continuons à cultiver de préférence aux variétés étrangères, qui ne s’accommodent pas aussi bien de notre sol.

Le fruit est gros ou très-gros, parfois allongé, aplati et tronqué au sommet, mais ordinairement turbiné. Sa couleur est d’un beau rouge vif, plus foncé du côté qui reçoit directement l’influence solaire, surtout à l’époque de la maturité. Les graines sont grosses, ovales, enfoncées dans des réceptacles larges et profonds, jaune d’or du côté de l’ombre, rouge obscur du côté du soleil. La hampe est grosse, mais supporte difficilement le poids des fruits sans s’abaisser. La chair est fine, blanche rosée à l’intérieur, rouge vif au pourtour du fruit, remplie d’un jus sucré, vineux, agréablement aromatisé ; cette excellente variété mûrit vers la fin de juin.

Le fraisier est trapu, peu touffu, très-fertile.

Alexandre Bivort.