Joseph Staquet.
L’arbre mère qui a produit cette nouvelle poire, provient d’un semis fait en 1844 ; sa première production a eu lieu à Fleurus en 1856. Admis cette même année comme fruit de toute première qualité par la Commission royale de pomologie, son obtenteur a désiré le conserver à l’étude, afin de savoir si la fertilité de l’arbre compensant la petitesse du fruit, le rendrait propre à la grande culture. Cette fertilité est maintenant hors de doute, l’arbre n’ayant cessé de produire surabondamment chaque année, sans aucun alternat.
Le fruit est petit ou moyen, pyriforme allongé, très-rétréci vers le pédoncule, qui est long de 2 à 3 centimètres, gros, brun, charnu à sa base, placé à fleur du fruit, ou implanté un peu obliquement au sommet d’une éminence charnue. L’épiderme, vert clair, ponctué et panaché de brun roux, ombré de même couleur autour du pédoncule et du calice, maculé de taches fuligineuses, jaunit partiellement à l’époque de la maturité. Le calice, couronné, est placé à fleur du fruit ; ses divisions sont roides, dressées, noires. La chair est blanche, fine, parfois superfine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, d’un parfum très-agréable, sans être musquée. La maturité a lieu dès la fin de septembre et se prolonge pendant tout le mois d’octobre, si on a soin d’entrecueillir les fruits.
Nous devons ajouter qu’un arbre greffé sur franc en haut vent, dans le jardin de M. Henri Bivort, à Jumet, a eu des fruits mûrs dès la fin du mois d’août en 1863, ce qui n’a jamais eu lieu à Fleurus.
