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Poire Passe Colmar François.


(Spécimen récolté sur espalier.)

Voici les renseignements qui nous ont été transmis par M. Millet fils, pépiniériste à Tirlemont, sur l’origine de cette variété. En 1845, M. Millet père se trouvant dans le jardin de M. François, à Bruxelles, celui-ci lui fit remarquer un fruit encore inédit, gagné de semis par son oncle, prêtre à Mons. M. Millet en obtint des scions à greffer, et dès 1847 cette excellente variété fut mise dans le commerce sous le nom de Passe Colmar François, parce qu’il lui avait paru, qu’elle avait hérité de certains caractères du Passe Colmar d’Hardempont.

Le fruit est assez gros, pyriforme, ventru. L’épiderme est lisse, jaune d’or à l’époque de la maturité, coloré de rouge du côté du soleil, légèrement panaché et finement ponctué de roux fauve du côté de l’ombre. Le pédoncule, long de 30 à 35 millimètres, est assez gros, ligneux, brun à sa base, renflé et noir à son sommet ; il est implanté obliquement dans une cavité peu profonde, étroite et bosselée. Le calice très-large, étoile, ouvert, est placé presque à fleur du fruit ; ses divisions sont longues, brunes. La chair est blanche, fine, fondante, son eau est assez abondante, sucrée, parfumée, de première qualité.

Le même fruit récolté sur pyramide est plus petit, ovale ou turbiné-pyriforme, mais il est de toute première qualité.

L’époque de sa maturité commence en décembre et se prolonge jusque vers la fin de janvier.

L’arbre est assez vigoureux, très-fertile ; il forme de belles pyramides ou quenouilles, et se comporte bien sur franc et sur coignassier. Les boutons à fleurs sont moyens, coniques, très-pointus, brun-marron. Les branches à fruits sont moyennes, courtes, jaune-noisette, ensuite grises.