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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


2o Rapithwina 4[1], Rapitvin, le midi (madhyâhnas samdhyà).
3o Uzayêirina 5[2], Uzirin, le Gâh de l’après-midi (aparâhnas samdhyâ) ; va de Rapitvîn à l’apparition des étoiles (Bd. l. l.).
4o Aiwisrûthrima Aibigaya 6[3], Aîpsrùsrîm Aibya, première moitié de la nuit (purvârdharâtrasamdhyâ) ; de l’apparition des étoiles à minuit.
5o Ushahina 7[4], Ushahin, seconde moitié de la nuit, de minuit à la disparition des étoiles.
Voir les subdivisions naturelles de la journée, vol. II, Vd. XXI, n. 9.
À chacune de ces parties du jour correspond une prière particulière que l’on trouvera à la section des Gâhs.
Cette division quintuple ne vaut que pour l’été ; en hiver, on ne compte pas le gàh Rapìtvìn, de sorte que l’hiver a deux Gàhs et deux prières de Gàh pour le jour comme pour la nuit, tandis que l’été en a trois pour le jour et deux pour la nuit. Cette différence, qui s’explique aisément par la longueur inégale du jour dans les deux saisons, est expliquée d’une façon originale dans le Bundahish par le fait que Rapìtvìn, le Génie de midi et par suite de la chaleur, est sur terre en été et sous terre en hiver, comme le prouve le fait qu’en hiver il fait plus chaud sous terre qu’en été et inversement (Bd. XXV, 12-14).


II. Les auxiliaires des Gâhs. — Avec chacun de ces cinq Asnyas, le Yasna

    qui se font à cette heure (havana « mortier à presser le Haoma » = sscr. savana « pressurage de Soma ») : voir Y. IX, 1.

  1. 4. Rapithwina, adjectif dérivé de rapithwa « midi » (aux deux sens du mot) ; sous-entendu zrvan : « le temps de midi ». Sa durée n’est pas déterminée par les textes.
  2. 5. Le Gâh Uzìrìn va de Rapitvîn à l’apparition des étoiles (Bund. XXV, 9). — Uzayèirina est un adjectif formé par le même suffixe que Rapithwina, de ayar « jour » et uz, indiquant enlèvement ; c’est le temps « où le jour s’en va ». Cf. uz-irô, l’après-midi, de uz et ayar.
  3. 6. De l’apparition des étoiles à minuit. Le sens du nom est obscur : les deux mots qui le composent semblent se rapporter à la récitation des Gâthas : awisrùthrima est dérivé de sru « entendre » et « faire entendre, chanter » ; cf. gàthanàm frasraothrem « l’action de chanter les Gâthas » ; aibigaya serait dérivé, par la même préposition, de * ga-i, sscr. gâ-y « chanter », d’où gàthà.
  4. 7. Ushahina, de minuit à la disparition des étoiles ; nommé d’après l’aurore qui le termine (ushah).