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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


Les 30 jours de chaque mois sont consacrés à une divinité spéciale : le 1er, le 8e, le 15e et le 23e sont consacrés à la même divinité, qui est la divinité suprême, appelée de son nom d’Auhrmazd pour le ler jour, de son épithète de Dai 2[1] « créateur » dans les trois autres. Cette quadruple invocation coupe le mois en 4 semaines, les deux premières de 7 jours, les deux suivantes de 8 :


  1. Auhrmazd, en zend Ahura Mazda
  2. Bahman, Vohu Manô
  3. Ardibahisht, Asha Vahista
  4. Shahrévar, Khshathra Vairya
  5. Asfandârmad, Spenta Ârmaîti
  6. Khordâd, Haurvatât
  7. Murdâd, Ameretât
       
  8. Dai pa Âdar,    
  9. Âdar, Âtar
  10. Âbân, Âpô
  11. Khôr, Hvare khshaêtem
  12. Mâh, Mâonha
  13. Tîr, Tishtrya
  14. Gôsh, Géush
         
  15. Dai pa Mihr,    
  16. Mihr, Mithra
  17. Srôsh, Sraosha
  18. Rashn, Rashnu
  19. Farvardin, Fravashis
  20. Bahrâm, Verethraghna
  21. Râm, Râma
  22. Bâd ; Vâta
         
  23. Dai pa Din,    
  24. Din, Daêna
  25. Ard, Ashi (Vanubi)
  26. Ashtâd, Arshtât
  27. Âsmân, Asman
  28. Zamyâd, Zem
  29. Mârasfand, Mâthra Spenta
  30. Aniran, Anaghra

    pire sassanide, on négligea l’intercalation, et les erreurs qui en ont suivi ainsi que les mesures imparfaites prises pour les corriger ont porté un trouble profond dans le calendrier religieux. Nous laissons de côté les débats chronologiques des sectes modernes et nous nous reportons à l’époque normale où il y avait accord entre la théorie et la pratique.

  1. 2. Comme il y a un persan dai, signifiant hier, on serait tenté de faire de Dai pa Âdar « la veille d’Âdar » : mais outre que le persan ne connaît pas cet emploi, la forme zende de dai nous est conservée dans le nom du dixième mois : c’est Dathush, « le créateur », la première épithète d’Ahura (Yasna I, 1) : Dai vient de Dathush comme mai de madhu. Le calendrier du Khvârizm (Khîvâ) conservait la forme très archaïque Dadhû {{persan}}[en écriture {{arabe}} ?] (Albîrûnî, Chronology, p. 58) : si la forme donnée pour le calendrier sogdien, Dast, ibid., p. 56, est correcte, elle est encore plus proche de la forme zende dont elle ne diffère que par l’interversion des consonnes. Le pehlvi rend Dai par