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ZEND-AVESTA, — INTRODUCTION, III : LE CULTE


Les Sanjànas sont les plus anciens et c’est d’eux que dérivent les quatre autres familles ; car Sanjàn[1] est le premier établissement que formèrent dans l’Inde les Parsis fugitifs de l’Iran, et c’est de là qu’ils essaimèrent sur le littoral et dans les terres. Ceux de Nausârì sont les plus nombreux. L’ancêtre commun est un certain Shâpùr, fils de Shahryâr, qui aurait été le grand-père de Nériosengh, le fameux auteur de la traduction sanscrite du Yasna.
Voici le rapport généalogique des Sanjânas et des Bhâgarias :
Il ne faut attacher aucune importance chronologique à ces données, qui feraient remonter Nériosengh à quatre générations au-dessus de 1143, c’est-à-dire environ à l’an 1050 (cf. infra, ch. viii, sect. II). Mais, réelles ou fictives, ces généalogies ont du moins cet intérêt qu’elles montrent le prix que l’on attachait à l’unité de la race sacerdotale.
La population de Nausârì devenant trop considérable, les deux fils de Kâmdîn, Rânâ et Movad, appelèrent à eux en 1215 un prêtre de Sanjân, Hὸm Bahmanyâr qui vint avec son fils Frédùn. Frédùn eut trois fils, Ashâ, Màhyâr et Chandâ, et tous les prêtres de Nausârì viennent, dit-on, de ces cinq ancêtres, les deux fils de Kâmdìn et les trois fils de Frédùn. De là, les cinq Pols ou dynasties de Nausârì, qui chacune ont leurs fonctions propres :
1o Les Kàkà Pahlân, ou Pol de Rânâ, ont le monopole des cérémonies funèbres célébrées par le fils d’un défunt, fils réel ou fils adoptif.
  1. Le Saint-John de Henry Lord.