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LALITA VISTARA. — APPENDICE

du Jaune). Leur nombre ayant augmenté considérablement, les dieux leur indiquèrent une autre place où ils bâtirent une ville qu’ils appelèrent Lhas-bstan (montrée par un dieu).

« Se rappelant la cause de leur bannissement, ils firent une loi d’après laquelle aucun d’eux ne devait épouser une seconde femme de la même tribu et devait se contenter d’une seule épouse.

« À Pôtala, le roi Ikchvakou Virouthaka, se ressouvenant un jour qu’il avait quatre fils, demanda à ses officiers ce qu’ils étaient devenus. Ils lui répondirent que pour certaine faute il les avait lui-même expulsés du pays, qu’ils s’étaient établis dans le voisinage de l’Himalaya, qu’ils avaient pris leurs propres sœurs pour épouses, et qu’ils s’étaient considérablement multipliés. Le roi très surpris de ce récit, s’écria plusieurs fois : Çâkya ! Çâkya ! (Est-il possible ! est-il possible !) Après la mort d’Ikchvakou Virouthaka, son fils cadet lui succéda. Etant mort sans enfants, les princes bannis héritèrent successivement de lui. Les trois premiers n’eurent pas de descendants. Les descendants du quatrième, au nombre de cinquante-cinq mille, ont régné à Kapilavastou.

« C’est d’eux que descendaient les Çâkyas du temps du Bouddha Çâkya Mouni 1. »

Voici maintenant les noms des parents du Çâkya Mouni, suivant le Mahâvanso (d’après la version anglaise de M. Georges Turnour, p. 9 et 10) :

« Il y a eu quatre-vingt-deux mille souverains, fils et descendants directs du roi Sihassaro ; le dernier fut Djayasêno. Ils ont été célèbres comme rois des Sâkyas de Kapilavatthou.

Le grand roi Sihahanou était fils de Djayasêno. La fille de Djayasêno s’appelait Yasôdarà. Dans la cité Dêwadaho, il y eut un chef des Sâkyas nommé Dêwadaho. De lui naquirent deux enfants, Aujano et Kachchàna. Cette dernière devint l’épouse du roi Sihahanou.

Yasodharâ devint l’épouse du Sàkya Anjano. Anjano eut deux filles : Mâyâ et Padjâpati, et deux fils de la race de Sàkya : Dandapàni et Souppabouddho.

Sihahanou eut cinq fils : Souddhodano, Dhothùdano, Sukkodano (Ghattitôdano) et Amitôdano ; et deux filles : Amitâ et Pamità. Amitâ devint

1 Journal of the Asiatic Society of Bengal, 1833, t. II, p. 385 et suiv.