Page:Annales du Musée Guimet, Bibliothèque d’études, tome 12-13.djvu/111

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Comme il coûte fort cher, on le ménage avec le plus grand soin ; la prise ne consiste guère qu’en quelques grains de tabac parcimonieusement répandus sur l’ongle du pouce, et même on se contente souvent d’aspirer voluptueusement le parfum du précieux flacon, sans en rien verser.

Disons encore en passant que l’usage de fumer et de manger l’opium, ou les diverses préparations du chanvre, paraît être totalement inconnu à la population tibétaine.

Costume. — Le costume est, à peu de chose près, uniformément le même dans toute l’étendue du pays ; on ne signale de différences bien sensibles que dans les districts frontières, principalement ceux de l’est et du nord où les influences chinoise et mongole ont prévalu.

Très économe pour son habillement, peu soucieux de l’élégance et tout ce qu’il y a de moins délicat sous le rapport de la propreté, le Tibétain du peuple porte son vêtement jour et nuit sans désemparer — sauf, bien entendu, les jours de fêtes religieuses et de gala, qui sont des occasions de grande toilette — jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un haillon sans nom, dont la couleur a disparu sous une épaisse couche de graisse, incapable de le couvrir. Aussi, ce qu’il demande avant tout, c’est que son vêtement lui tienne chaud et qu’il dure longtemps ; pourvu que ces deux qualités soient assurées, peu lui importe l’épaisseur et la pesanteur de l’étoffe dont est fait son habit.

La pièce essentielle du costume des hommes est une robe large, descendant presque jusqu’à la cheville, croisant du

    les relations existant entre la Chine et l’Égypte dès l’époque de la construction de ces tombeaux, c’est-à-dire, dès le XVe ou le XVIe siècle avant l’ère vulgaire, et l’antiquité de la fabrication et de l’usage de la porcelaine en Chine. Par malheur pour lui, un certain nombre de ces flacons furent reconnus pour être de la porcelaine dite de famille verte dont la fabrication ne commença qu’au milieu du XIVe siècle de notre ère, et portaient comme inscriptions des fragments de poésies de l’époque des Thang et des Soung (VIe au XIIIe siècle) écrits avec le caractère qui fut adopté en Chine vers le Xe siècle de notre ère.