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LE MANDARA

Le groupe de gauche représente la transformation en Tembou du groupe central.

Foudo-Sama (Fou, sans, do, mouvement inébranlable, stable). — Transformation de Daï-Niti. — Sous cette forme il dirige les hommes par la terreur et par les supplices au besoin.

Le rocher indique la stabilité, le feu indique les passions. Il sait être calme et inflexible au milieu des sentiments violents de l’humanité.

Il y a quelquefois une cascade sous ses pieds, car ses adeptes ont l’habitude de se mortifier par des douches.

Le sabre qu’il tient doit détruire les passions. La poignée à trois pointes est faite avec l’instrument sacré qui représente les trois manières d’être des Bouddhas.

La corde attache les mauvais esprits.

La coiffure à huit mèches (quatre Bouddhas et quatre Bousats) est réunie en tresses sur le côté comme la coiffure d’Horus. Les quatre émanations de Foudo-Sama sont des transformations en Mio— ô des quatre vertus de Daï-Niti.

Fukou-ou-Joo-Djou Niouraï se transforme en Go-san-zé (celm de devant), se donne huit bras, saisit des armes terribles, et, pour le bon exemple, terrasse un malheureux couple dont l’histoire est navrante : Daï-Dizaïten, le mari, avait toutes les passions ; sa femme Ou-Mako, toutes les curiosités, surtout le goût des sciences et des connaissances religieuses autres que le bouddhisme ; aussi Go-san-zé la remet à sa place sans merci.

Amida se transforme en Daï-itokou (derrière), enfourche un taureau vert, symbolisme de l’être qui a perdu la bonne la voie, et s’élance, armé de toutes pièces, à la poursuite des méchants.

Ashikou devient Kon-go-ia-sha, s’entoure de serpents qu’il sait charmer ; et marche, terrible, plus persévérant que jamais.

Ho-Sho devient Goun-dari, multiplie ses bras, mais les arme surtout d’objets religieux. Il fait des bonds énormes pour écraser les lotus, emblèmes du cœur de l’homme, qu’il fait ainsi épanouir de force.

Le groupe de droite. Han Gnia. — Troisième division des livres bouddhi-