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avadâna-çataka


18. toute science, toute puissance et miséricorde des buddhas[1]

Il n’est rien qui échappe à la connaissance, à la vue, à la science, à la pénétration des bienheureux Buddhas. C’est en effet une règle que les bienheureux Buddhas, doués d’une grande compassion, favorisés d’une protection unique [parfaits héros, incomparables, et au langage exempt de duplicité], toujours calmes et larges dans leurs vues [faisant briller les trois vêdas] versés dans les trois pénitences[2] [bien instruits dans les trois bases de la discipline], arrivés à l’autre bord des quatre torrents, bien établis sur le terrain des quatre bases de la puissance surnaturelle, familiarisés par une longue expérience avec les quatre bases de la réunion [inaccessibles aux quatre terreurs, faisant entendre la voix du lion parfait du chef suprême], débarrassés des membres qu’ils ont retranchés et des cinq voies qu’ils ont quittées, doués au contraire des six membres, rendus parfaits par l’accomplissement de six pâramitas, [constamment appliqués aux actions durables ?], riches des fleurs des sept membres de la Bodhi, empressés pour enseigner la voie à quatre branches, bien pourvus des neuf acquisitions de l’égalité d’âme et des neuf résidences successives, forts des dix forces, possesseurs d’une gloire répandue dans les dix régions du monde, dont le pouvoir éminent s’exerce sur des centaines et des milliers, obtiennent la vue de la connaissance après avoir regardé le monde pendant trois jours et trois nuits : Qui décroit, se disent-ils, et qui prospère ? Qui est dans la détresse ? Qui est dans la peine ? Qui penche vers la ruine ? Qui est entraîné vers la ruine ? Qui est plongé dans la ruine ? Qui pourrais-je bien tirer de la ruine pour l’établir dans le Svarga et la délivrance ? Quel est celui qui est plongé dans la fange de l’amour et à qui je pourrais tendre la main pour l’en retirer ? Quel est celui qui est privé de la richesse des Aryas et que je pourrais établir dans la domination, la seigneurie, la richesse des Aryas ? [Quel est celui dont les yeux sont couverts par la taie (maṭala) et les ténèbres de l’ignorance pour «pie je les purifie avec une portion du collyre de la connaissance ?] Quel est celui en qui il n’est encore poussé

  1. Ce développement revient dans quatorze récits (3, 6, 13-15, 17, 18, 50, 56, 59, 80, 81, 92), avec quelques variantes ; nous mettrons entre crochets les membres de phrase qui ne se trouvent pas uniformément dans tous les récits.
  2. Ou règlements.