enchérit sur lui (en offrant) un prix double. Alors ils enchérirent l’un sur l’autre jusqu’à ce que l’enchère montât à cent ramille (pièces). — Le jardinier se dit en lui-même : « Ce maître de maison Anâthapiṇḍada n’est pas un étourdi, c’est un homme solide ; il faut que quelque cause le fasse agir. » — Ayant donc un doute, il fit à l’homme qui était favorable aux Tirthikas cette question : « Par quel motif Monsieur enchérit-il ainsi ? » — « Moi ? répondit l’homme, à cause du bienheureux Nàràyana. » — « Et moi, repartit Anâthapiṇḍada, à cause du bienheureux Buddha. » — Le jardinier reprit : « Qui est-ce nommé Buddha ? » Alors Anâthapiṇḍada lui exposa en détail les qualités du Buddha.
— Le jardinier dit alors à Anâthapiṇḍada : « Et moi aussi je veux rendre hommage à Bhagavat. » — Alors Anâthapiṇḍada prit avec lui le jardinier et se rendit au lieu où était le Buddha.
Le jardinier vit le Buddha orné des trente-deux signes (10)… Description plujsique du Buddha… Il ne l’eut pas plus tôt vu qu’il jeta le lotus sur Bhagavat. A peine jeté, le lotus prenant les dimensions de la roue d’un char se tint au-dessus de Bhagavat.
À la vue de ce prodige, le jardinier, comme un arbre déraciné, tomba aux pieds de Bhapavat en faisant (le salut avec) les mains jointes. Il forlitia son intelligence et se mit à faire un vœu (21)… Vœu pour la Bodhi… Alors Bhagavat, voyant, à l’égard de ce jardinier, la succession des actes et la succession des causes, fit voir le sourire.
Or c’est la règle quand les Buddhas rient (19)… Le rire des Buddhas ; Prédiction de la Bodhi…
Ânanda, ce jardinier… après trois Asankhyeya-Kalpas… sera sous le nom de Padmottama un parfait et accompli Buddha…
Ainsi parla Bhagavat {2).
I. Burnouf a intercalé la traduction de ce récit dans son Introduction à l’histoire du Buddhisme itidien (p. 178-182 de la deuxième édition).
II. Le Daharasûtra (« sûtra de l’enfant » comme Burnouf l’a très justement traduit), cjtr dans ce ivcit, existe sous ce même titre, en pâli, dans le San>/utta-nikcii/a, où il commence la série du Kosala-sani/utta (Sa ;^àtha III). — Il existe aussi dans le Kandjour, en tibétain (Mdo XXV, 8a), sous le titre un peu différent par le fond et très