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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

4. Le quatrième Sûtra de ce volume (folios 438-441) est intitulé Arya-Tathâgata-nâma Buddha-xetra-gunokta-dharma-paryâya. Tib. Hpags-pa-de-bjin-gçegs-pa-rnams-kyi-jing-gi-yon-tan-brjod-pahi chos-kyi rnam-grangs. འཕགས་པ་དེ་བཞིན་གཤེགས་པ་རྣམས་ཀྱི་ཞིང་གི་ཡོན་ཏན་བརྗོད་པའི་ཆོས་ཀྱི་རྣམ་གྲངས​. « Énumération de choses ou de matières religieuses relatives aux qualités ou perfections de la province de Buddha des vénérables Tathâgatas. » Un des Bodhisattvas, s’adressant aux autres par des exclamations, leur dit les noms de plusieurs provinces de Buddha en ajoutant toujours que dans chaque nouvelle province un jour est égal à un Kalpa de la précédente. Telle est la substance de cet ouvrage.

Le suivant qui occupe quatre feuilles et ne porte que le titre tibétain de Dkyil hkhor-brgyad-pa[1], དཀྱིལ་འཁོར་བརྒྱད་པ, « les huit cercles » (ou Mandalas), se réduit à peu près à cette déclaration que quiconque aspire à la prospérité ou au bonheur doit décrire ces huit cercles.


VOLUME V. — (Ca)

Il y a dans ce volume trois traités sous trois chefs distincts. Le premier (folio 1-81) a pour titre sanskrit :

1. Arya-sandhi-nirmocana-nâma mahâyâna Sûtra, Tib. Hpags-pa dgongs-pa--nges-pa-hgrel-va-jes-bya-va theg pa chen pohi mdo. འཕགས་པ་དགོངས་པ་ངེས་པ་འགྲེལ་བ་ཞེས་བྱ་བ་ཐེག་ཆེན་པོའི་མདོ

« Explication des pensées de quelqu’un (ou solution vraie de plusieurs questions)[2]. Çâkya est représenté comme étant dans un immense et superbe

  1. Le titre sanscrit serait : aṣṭamandalaka qui est l’intitulé du texte II de Mdo, vol. XXII.
  2. « Éclaircissement de la volonté » (littéralement « relâchement du lien »). C’est encore un de ces livres qui énoncent un jugement sur l’ensemble de l’enseignement si varié attribué au Buddha, lequel se trouve maintenant au delà des limites du monde. Il est également attribué aux Yogâcâryas, mais les Madhyamikas l’ont pris pour eux.

    « Tout composé n’est ni composé ni simple ; de même aussi tout ce qui est simple n’est pas simple ; mais tout cela n’est qu’une hypothèse, une expression admise, semblable à un fantôme, etc. L’idée absolue (et ce qui est dans l’idée absolue) dépasse toute notion subjective et toute conception de l’unité ou de la variété de l’être. Tout a des signes généraux ». — Enseignement de l’Atman et de l’Alaya, d’après les trois signes. Dans l’âme du Tathâgata il n’y a point de convictions nouvelles ; le véritable réveil (c’est-à-dire l’acquisition de la Bodhi), l’action de tourner la roue de la loi, l’absorption dans le Nirvâna, rien de tout cela n’a deux caractéristiques (ce qui veut dire que c’est une seule et même chose). — Le passage le plus important de tout le Sûtra est toutefois le suivant, dont les Yogâcâryas se servent pour justifier leur système :