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ANALYSE DU KANDJOUR

par-sel-va), un enseignement sur toutes sortes de vertus, spécialement sur les dix vertus cardinales : charité, moralité, patience, diligence, méditation, finesse ou habileté, manière, prière, courage et sagesse. — Quelles sont la nature et l’étendue de ces vertus, — quand et comment elles sont parfaitement remplies ou accomplies. À la fin de ce Sûtra, Çâkya déclare qu’on peut l’appeler aussi une mine de précieuses bonnes qualités ou un flambeau de sagesse. Vu l’enseignement moral qu’il renferme, c’est un des ouvrages de prédilection des Tibétains : traduit par Bande-rin-chen-mts’o et Chos-ñid-ts’ul-khrims (nul Pandit n’est mentionné).

2. Mahâ-Megha, tib. Sprin-chen-po. སྤྲིན་ཆེན་པོ, « Le grand nuage » (folios 175-331).

Çâkya sur la montagne appelée Bya-rgod-phung-pohi-ri près de Râjagṛha. Parmi plusieurs classes d’auditeurs, on cite d’innombrables Bodhisattvas avec l’épithète de « grand Nuage » (Sprin-chen) ; on énumère également beaucoup de jeunes gens de la race Licabi. Ce Sûtra fut prononcé par Çâkya, à la demande d’un Bodhisattva Sprin chen-sñing-po), qui fait un long éloge de la personne de Çâkya et de ses divers talents. Il y a plusieurs sujets ; les principaux sont : la grandeur des qualités ou perfections des Tathâgatas ou Buddha ; — l’excellence de sa doctrine : — plusieurs Buddhas, leurs provinces et leurs grands efforts ; — les Bodhisattvas, les différents degrés de leurs perfections ; — manière dont ils se conduisent. Instruction sur plusieurs articles de la foi bouddhique.

3. Daça-dig-Bodhisattva-sâmudra-sannipati-mahodasa^^1 vikridita, tib. Phyogs-bcuhi-byang-chub-sems-dpah-rgya-mts’o hdus-pahi-dgah-ston-chen-po-la-brtse-va, པྱོགས་བཅུའི་བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའ་རྒྱ་མཚོ་འདུས་པའི་དགའ་སྟོན་ཆེན་པོ་ལ་བརྩེ་བ (folios 331-378). « Les jeux ou amusements, dans une grande fête, d’un océan de Bodhisattvas assemblés des dix coins du monde » ; spéculations sur plusieurs points du système bouddhique, tels que Çunyatâ, — enchaînement des causes, — diverses régions du monde ou résidences de Buddhas. Prononcé par Bcom-ldan-hdas (Çâkya) à la demande du Bodhisattva Kun-tu-bzang-po (Sk. Samanta-bhadra).