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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

jour d’une grave maladie, ayant été visité par Çâkya qui l’engage à réfléchir sur tels et tels points (de doctrine), revient à la santé[1].

23. Sûrya-Sûtra, tib. Ñi-mahi-mdo, ཉི་མའི་མདོ (folio 594). Sûrya, ou le soleil, étant saisi par Râhu, le dieu de cette planète épouvanté s’adresse à Bhagavat et demande sa protection. Le Buddha commande à Râhu de se retirer.

24. Candra-Sûtra, tib. Zla-vahi-mdo, ཟླ་བའི་མདོ. La lune étant aussi saisie par Râhu, le dieu de cette planète recourt également à Bhagavat pour avoir sa protection[2].

25. Mahâ Mangala-Sûtra, tib. Bkra-çis-chen-pohi-mdo, བཀྲ་ཤིས་ཆེན་པོའི་མདོ་ (folios 597). Sûtra sur la grande prospérité ou gloire. Enseignement donné par Çâkya, à la demande de quelques dieux qui l’avaient visité de nuit, à Mñan-yod (Sk. Çrâvasti).

Ce texte est un des plus célèbres et des plus vénérés parmi les bouddhistes du Sud. Il est assez singulier que la version septentrionale ait été reléguée dans le Rgyud (voir volume XIX, 21e). Le texte pali se trouve dans le Khuddaka-pâtha et dans le Sûtra-Nipâta (II, 3e).


VOLUME VI. — MYANG-HDAS

Une autre division du Kah-gyur, appelée en tibétain Mya-ngan-las hdas-pa, མྱ་ངན་ལས་འདས་པ ou, par contraction, Myang hdas མྱང་འདས (Sk. Nirvâna), se compose de deux volumes marqués des deux premières lettres l’alphabet tibétain Ka, — KHa.

Le titre de ces deux volumes est Mahâ-parinirvâna-sûtra, tib. Yongs-su-mya-ngan las-hdas-pa chen-pohi mdo ཡོངས་སུ་ངན་ལས་འདས་པ་ཆེན་པོའི་མདོ. « Sûtra sur la délivrance complète de la douleur. »

  1. Ce texte se trouve dans le Sanyutta-Nikâya. (Mahâ-vaggo II, ii, 3) : il est le 17e du Paritta. (L. F.) 
    .
  2. Le texte de ce sûtra est identique à celui du précédent ; ils ne diffèrent que par le changement de nom et la présence d’une strophe spéciale au n° 23. Ils se trouvent l’un et l’autre dans le Sangutta-N. (Sagâtha, II, 1, 9, 10) et dans le Paritta (14e, 15e). — On a vu plus haut (vol. XXVI, 28, la version septentrionale du Candra-Sûtra. L’omission de celle du Sûrya-sutra ne s’explique pas. (L. F.).