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NOTES DE LA TRADUCTION

1 Srâvastî, capitale des Kosalas septentrionales, demeure du roi Prasenagit. Elle était en ruines à l’époque de la visite de Fa-Hian (commencement du ve siècle) ; cette ville était proche de la moderne Fizabad. Burnouf, Introduction, p. 22.

2 Sârdha, avec, le saddhim pâli. La mention si fréquente de 1200 et un demi, c’est-à-dire 1250 ; 1300 et un demi, c’est-à-dire 1350 personnes accompagnant Buddha, ne provient-elle pas d’une erreur dans la signification de Sârdha, qui primitivement voulait dire « avec une moitié » ?

3 Abhigñânâbhigñâtaih. Le texte japonais porte Abhigñâtâbhigñâtaih, c’est-à-dire Abhigñâtâbhigñâtaih. S’il était sûr que ce soit la version correcte, il faudrait le traduire par « connu par des gens connus », notus a viris notis, c’est-à-dire, bien connu, fameux. Abhigñâta dans le sens de connu, célèbre, se rencontre dans le Lalita vistara, p. 25, et les traducteurs chinois ont adopté ici le même sens. Si nous préférons lire abhigñânâbhigñâtaih, cette version pourrait encore retraduire d’une façon intelligible, c’est à-dire, connu ou distingué par les signes ou caractéristiques, les bonnes qualités qui doivent être le propre d’un Bhikshu. Mais le sens technique est « possédant la science des cinq abhigñâs. » Il vaudrait mieux, dans ce sens, écrire abhigñâtâbhigñânaih ; mais aucun manuscrit ne paraît appuyer cette leçon. Les cinq abhigñâs ou abhigñânas que doit posséder l’Arhat sont la vue divine, l’entendement divin, la connaissance des pensées d’autrui, le souvenir des existences précédentes et le pouvoir magique. Voir Burnouf, Lotus, Appendice no XIV. Le texte le plus long du Sukhavatîvyûha porte abhigñâ­nâbhigñaih, et ensuite abhigñâtâbhigñâtaih. La présence du participe comme de l’uttarapada dans les composés du genre d’abhigñâtâbhigñaih, est fréquente dans le sanscrit buddhique. M. Bendall attire mon attention à un passage du Vinaya-pitaka (éd. Oldenberg) où nous trouvons abhiññata-abhiññata deux fois), p. 43.

4 Mahâsravaka, les grands disciples, plus exactement les quatre-vingts principaux disciples.

5 Arhadbhih, J’ai laissé subsister la forme sanscrite correcte, parce que le texte japonais donne clairement la terminaison adhbih. Le texte d’Hô-gô possède la forme plus usuelle arhantaih. Le changement de l’ancien arhat classique en le arahan pâli, puis de nouveau en le sanscrit Arhanta, arahanta et enfin arihanta, avec le sens de destructeur des ennemis, c’est-à-dire des passions, fait voir très clairement les différents degrés par lesquels passent les mots sanscrits dans les différentes phases de la littérature buddhique. Au Tibet, en Mongolie et en Chine, Arhan est traduit par « destructeur de l’ennemi ». Voir Burnouf, Lotus, p. 287, Introduction, p. 295. Arhat est le titre du Bhikshu quand il atteint le quatrième degré de perfection. Sûtra en quarante-deux articles, cap.  ii. Clément d’Alexandrie (d. 220) parle des Σεμνοί, qui adoraient une pyramide élevée sur les reliques d’un dieu. Est-ce une traduction de Arhat comme l’ont supposé Lassen (de nom. Ind. philosoph. in Rhein. Museum. Vol. I, p. 187) et Burnouf (Introduc. p. 295), ou une translittération de Samana ? Clément dit aussi Σεμναί (Stromat., p. 539, Potter).