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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 8


82 (254). Créaleur du monde des corps, saiiil !

Si un homme porte au Dàityô-gàtu le feu où l’on a brûlé les liquides impurs, quelle sera sa récompense quand l’esprit aura quitté le corps ? Ahura Mazda répondit :

La même que si, ici-bas, il avait porté au nàilyù-gAlu mille l)randoii>, 83 (257). Créateur du monde des corps, saint !

Si un homme porte au Dâityô-j^àtule feu oîi l’on a i)rùlr (Infumiei-^’, quelle sera sa récompense quand l’esprit aura quille le corps ? Ahura Mazda répondit :

La même que s’il avait, ici-bas, porté au Dàityô-gàtu cinti cents brandons. 84 258). Créateur du monde des corps, saint 1

Si un homme porte au Dàityô-gàtu le feu où le potier cuit son pot*% quelle sera sa récompense quand l’espril aura quille le corps .’ usages mondains ; il les éiiumère dans l’ordre descendant d’iuipuieté. Le l’eu nasupâka est le plus impur.

83. iiruzda-pàka ; d’après Fr.m.)i, le feu des teinturiers : mais celte traduction repose sur une fausse lecture du pehlvi, qui peut se lire ranfj-pùk « hriMe-eoulcuir •>, mais qui est en réalité une simple transcription du zend /• !’(/ (ou niz)-pdk. I^eGrand Rivàyat y voit « le feu sur lequel on bn’ile le /lèlii- » i := liikbra ; v. Farg. V, 44, note 32) ; il ajoute la glose malheureuse •■ c’est-à-dire rang Idl ; », due à la même erreur : mais on peut garder la traduction, sans la glose, d’autant plus que l’analyse du D’inharl porte (§ 4G) : » Du mérite de purilier le feu bri’ileur de /eî.sa, cl de porter au Dàdgâli le feu brûleur de liêhr, le feu sarasp et les divers feux d’artisans [âtfhh-i hikliar-pâlv u sarasp ; zakic pcshakdn-kârân jûljùt dur kùv ijak/isanÙDd). Le feu sarasp étant le sairihya, qui suit immédiatement l’inMizcla-pàka, il suit que iiruzda est synonyme de hihlira et désigne toute impureté liquide sortie du i-orpt ; ; le feu uruzda pàKa est moins impur que le feu nasii-pàka qui est eu contact avec toutes les impuretés du corps.

84. sairihya, le pehlvi a le mot obscur xanisp ; le /liciii/ni a jS’j — Il ajoule la glose : « c’est-à-dire le feu des bains ». C’est peut-être la raison pour laquelle les bains étaient défendus : d’après Josué le Stylite (ch. x.v, tr. Martin), les Mages renversèrent le roi sassanide Balash (lire Kavàd) pour avoir construit des bains. Le système des bains entraînait la souillure du feu, i)arce qu’ils étaient chauffés avec du fumier. — L’Ardâ V’irdf, WA, montre aussi que les hains étaient niai vus : le fJinkarl, VIII, 27, semble indiquer une concession. 85. khumbat liaca zcmaini-pacikàt : le Uivàyat a dtaski k/iiim-paz c le feu du uilier » ; le sens littéral semble : « le feu qui vient du pot cuit eu terre ■. l’.l la noir suivante.