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Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/348

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SÎRÔZA


On a déjà vu (vol. I, 34-35) que chacun des trente jours du mois est sous la présidence d’une divinité spéciale. Chaque jour, on insère dans les prières desGâhset dans les cérémonies célébrées ce jour l’invocation du génie qui y préside et des divinités auxiliaires de ce génie. L’ensemble de ces trente formules forme ce qu’on appelle le Sirôza ou « les Trente jours ». Le Sîrôza, qui se récite ainsi en détail au courantdu mois, se récite aussi quelquefois d’ensemble, principalement aux jours d’anniversaire mortuaire (le SO’ jour qui suit la mori, le 30" jour du sixième mois, le 30" jour du douzième mois, enfin chaque année le 30° jour de l’anniversaire (Anquetil, Zend Aresla, II, 315).

Les formules du Sirôza se présentent sous deux formes, dites le Petit Sîrôza et le Grand Sîrôza. Dans le Petit Sirôza, la formule ne comprend que le nom des divinités au génitif ; exemple : Ahurahê Mazdâo raêvatô hvarenanuhatô, « d’Ahura .Mazda, magnifique et glorieux » : cette formule naturellement n’a point d’existence indéperîdanle : elle est destinée à être insérée dans une autre prière, par exemple dans la prière qui ouvre chaque Yasht, où elle dépend du mot exprimé, khshnaothra « réjouissance » ’. Les formules du Grand Sîrôza ont une existence indépendante et forment une phrase par elles-mêmes : elles sont composées du nom de la divinité à l’accusatif avec le verbe yazamaidê ; 1. Voir le début de cliaque Yashl, 0. i. Cl. Yasna I, 11 ; II, 11 ; 111, 13 ; IV, 16 ; etc.