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SIROZA I. — APPENDICE


Anàhît, la mère des eaux ; et le germe des mâles, quand il est purifié du saug, et celui des femelles, quand elles enfantent et deviennent enceintes de nouveau, rentrent dans la fonction d’Ardvîsûr 103[1]. L’Ized Bôrj 104[2] est associé à Ardvîsûr, la Rivière non souillée 105[3], et sa principale fonction est de répartir les eaux dans tous les Keshvars 106[4]. Et il est encore vrai qu’ils dégagent le monde, en passant par les mers, de l’impureté accumulée 107[5] et tiennent en garde toute la Gloire 108[6] ; ainsi qu’il est dit : « Bôrj, seigneur des femelles, nombril des Eaux, aux chevaux rapides 109[7] ». L’Ized Hôm, qui est dans le Gôkart 110[8], est le Hôm non souillé, guérisseur, par le moyen de qui se produit le renouveau du monde (frash kart) 111[9].

Dahmân âfrîn (Dahma Afriti) est le Génie (qui est là) quand les hommes prononcent une bénédiction et que cette Gloire arrive 112[10] : car comme les eaux, dans la mesure que nous avons dite 113[11], reviennent à leur source, de la même façon l’Afrîn que prononcent les Dahmân revient à l’homme. Pour protéger la fortune obtenue par l’activité vertueuse, le Dahmân âfrin, quatre fois par jour et par nuit, arrive sur le corps des mortels 114[12], sur la chevelure de tous les arbres, sur le sommet des montagnes, apportant tout le bien de la terre aussi loin qu’elle s’étend, des rivières aussi loin qu’elles s’allongent, du soleil aussi haut qu’il monte 115[13].

  1. 103. Voir Yasna LXV, 2.
  2. 104. Bôrj, dérivé de berezañt, épithète d’Apàm Napàt qui est devenue son nom.
  3. 105. mîâ anôst, traduit anàhita dans Yasna LXV, 1.
  4. 106. Yt. VIII, 34.
  5. 107. Traduction et texte douteux : uapshân dandici zag aîgh dâmân pun vîtârtan dar zarâiîh (lui zarâihâ) min h(e)hrî bûland bûjînd : on lirait mieux ahli bûland qui répond exactement à asui berezaiti : mais quel serait le sens ?
  6. 108. hamâk gadâ nikâs dàrind : il s’agit sans doute du hvarenô déposé dans les eaux : hvarenô awzhdâtem (Yt. VIII, 34).
  7. 109. berezantem khshatkrim… apàm nafedhrem aurvat-aspem (Yasna II, 5).
  8. 110. Le Gaokerena, le Hôm d’immortalité (Vd. XX, 4, note 18).
  9. 111. Hôm paraît ici, parce qu’il coopère avec Apàm Napàt dans la répartition de la pluie (Yt. VIII, 33).
  10. 112. Le Génie par lequel le souhait de bénédiction est réalisé.
  11. 113. Dans un autre chapitre : cf. Bund. XX, 4. — Les Dahmân, les gens de bien.
  12. 114. Comparer la glose de Nériosengh citée vol. I, p. 17, note 61 ; la glose a « 3 fois », au lieu de « 4 fois ».
  13. 115. Tous les biens de la terre, des eaux, du ciel : cf. Yasna LX, 4.