extérieure actuelle, il est temps d’annoncer une offrande, (eh bien !) qu’une offrande soit annoncée en votre nom !
Les Pretas reprirent : Bhagavat, si l’on a honte (de nous), qu’adviendra-t-il ?
Alors Bhagavat prononça à ce moment-là ces stances :
S’ils ont de la honte quand il ne faut pas avoir de la honte
et s’ils n’ont pas de honte quand il faut en avoir ;
s’ils craignent quand il n’y a pas lieu de craindre,
et s’ils ne craignent pas quand il y a lieu de craindre ;
(en un mot), s’ils ont des vues fausses,
les êtres suivent la mauvaise voie.
S’ils ont de la honte quand il convient d’en avoir,
s’ils n’ont pas de honte quand il n’y a pas lieu d’en éprouver,
s’ils ne craignent pas quand il n’y a pas à craindre
et craignent s’il y a sujet de craindre,
(en un mot), s’ils ont des vues justes,
les êtres suivent la bonne voie.
Les Pretas répondirent : Bhagavat, s’il en est ainsi, advienne (que pourra) !
Ensuite les Brahmanes et les maîtres de maison de la ville de Vinduvatî préparèrent les uns et les autres, dès la nuit, des aliments et des breuvages purs et sains ; puis, ayant pris des tapis et une position bien inférieure, ils s’assirent en présence de Bhagavat pour entendre la loi ; et ce faisant, ils paraissaient fiers.
Les cinq cents Pretas arrivèrent. Alors les Brahmanes et les maîtres de maison de Vinduvatî, en apercevant les Pretas, commencèrent à fuir.
Messieurs, pourquoi fuyez-vous ? dit Bhagavat. — Ils répondirent : Bhagavat, ces Pretas que voici !
Bhagavat reprit : Venez ! Ils sont de votre parenté ; si vous y consentez, j’annoncerai une offrande en leur faveur.
Ils répondirent : Bhagavat, il est convenable qu’il en soit ainsi.